Lundi à 15h, avec la précision d'un coucou suisse, la section Unlimited d'Art Basel a ouvert aux VIP. C'est la partie la plus spectaculaire de la foire, avec son lot d'installations hors normes. Au-delà des 76 uniformes d'Andrea Zittel (Regen Projects), d'une phrase monumentale du tout récemment disparu Villeglé (galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois) ou des quatre roses minimalistes de Rei Naito (galerie Taka Ishii), l'amoncellement de Leonardo Drew (né en 1961) était l'une des œuvre les plus commentées. Cette simili-explosion de bois calciné grimpant jusqu'aux cimaises, présentée par les galeries Goodman, Lelong et Anthony Meier, n'est pas franchement « environmental-friendly »: elle a nécessité le transport de deux containers pleins depuis les États-Unis. Mais elle transmet une énergie impressionnante et nous fait réfléchir sur le destin des matériaux dans notre société de consommation. Pour l'acquérir, il faudra de l'argent (650 000 dollars) et, surtout, de l'espace. Mais le montage ne posera pas de problème. « Nous l'avons installée en moins de 9 heures », expliquait l'artiste, aux premières loges...
L'image du jour