Une effigie de bronze de 3 mètres de haut surgit des vignes. Son nom : Paréidolie. Nous sommes à Herdade do Peru, 600 hectares au sud de Lisbonne (propriété de la famille de banquiers Espirito Santo). Plusieurs œuvres du street artist Hopare (pseudonyme d’Alexandre Monteiro) sont présentées en amont de leur exposition au Patio da Galé, lieu historique de Lisbonne. L’artiste trentenaire a déjà parcouru le monde, emplissant des murs entiers de ses visages colorés. Cette fois, il rend hommage à ses origines portugaises. En plus des peintures à l’huile et des bronzes, des céramiques sorties de Viuva Lamego, le plus vieil atelier d’azulejos de Lisbonne, et des sculptures réalisées avec les ateliers de la RMN. Sur tous ses visages, des lignes, telles des matrices, sillonnent les physionomies à la manière de scarifications. D’abord jeté sur les trains de banlieue parisiens, son trait spontané expérimente aujourd’hui plusieurs médiums et enthousiasme les collectionneurs (une planche de surf customisée a atteint 75 000 euros en mars dernier chez Artcurial). Le style d’Hopare essaime jusqu’au Superbowl d’Atlanta. Cet opus portugais, au moment de la Saint-Antoine et de la fête de la Sardine, devrait être vu par plusieurs milliers de personnes.
« Hopare : Heritage » au Patio da Galé, Lisbonne, entrée libre, du 6 au 12 juin.
hopare.com