Ateliers d’Art de France, le premier syndicat des métiers d’art en France, a adressé à Emmanuel Macron et au précédent gouvernement de Jean Castex (Jean-Michel Blanquer, Élisabeth Borne, Roselyne Bachelot, Frédérique Vidal et Jean-Baptiste Lemoyne) un rapport et une pétition face à deux réformes en cours relatives aux métiers d’art. Un grand nombre de ministres, tant le dossier est complexe et touche aussi bien à la culture qu'à l’économie ou à l’éducation... Sous la présidence d’Aude Tahon, les Ateliers d’Art de France rejoignent ainsi dans leur action les enseignants et étudiants qui manifestent depuis plusieurs mois contre la refonte du diplôme DMA, devenu DN MADe avec, en mesure phare, le passage de deux à trois ans d’enseignement, mais, selon les professionnels, une dilution des heures d’atelier, essentielles pour ces métiers. Deuxième réforme contestée, la loi « Avenir professionnel », promulguée le 4 septembre 2018 qui a donné naissance à l’instance France Compétences et a réformé le cadre de la certification des formations professionnelles. Après quatre ans, Ateliers d’Art de France déplore que « de nombreux centres de formation aux métiers d’art ont perdu la certification de leurs formations depuis que cette nouvelle instance France Compétences les délivre ». Ainsi, les nouveaux critères d’employabilité rapide ou de salaire minimum post-formation sont jugés par les professionnels inadaptés au secteur des métiers d’art, qui est constitué à 86 % d’entreprises personnelles.
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