Le Quotidien de l'Art

Marché

Le dessin qui fait du bien

Pour s’imposer face à la concurrence – nous apprennent les manuels d’économie –, rien de mieux qu’une offre riche et diversifiée. C’est le cas à Paris dans le compartiment plein de vitalité du dessin avec quatre salons concomitants et une multitude d’autres événements – qualifiés de satellites selon une terminologie joliment spatiale. Deux chefs de file : le Salon du Dessin pour la partie classique et Drawing Now pour le monde moderne et contemporain, auxquels s’adjoignent DDessin, foire défricheuse, et Print Art Fair, dédiée à l’estampe qui tient sa première édition. Plutôt que de faire cavalier seul ou de se tirer dans les pattes – selon une tradition hexagonale vivace – les quatre mousquetaires ont fait jeu collectif en se tenant à la même date. Pour la première fois depuis 2019, après les turbulences de la pandémie, Paris redevient donc la capitale incontestée du dessin et la Mecque des fous de papier. Pas que de papier, d’ailleurs, car le dessin prend aujourd’hui des formes étonnantes : avec de la poussière, du plâtre ou du maquillage, sur du verre, de l’aluminium, des draps brodés ou des gravures anciennes… Des prix accessibles, une créativité sans bornes, des talents venus des quatre coins du monde : et si le dessin nous redonnait un peu foi en l’humanité ?

Article issu de l'édition Hors-série du 21 mai 2022