Depuis le 28 septembre 2020, les collections du musée de Cluny demeuraient en sommeil, dans la fraîcheur de ses murs anciens et antiques. Pendant un an et demi s'y est joué le dernier volet du plan « Cluny IV », vaste chantier enclenché en 2015 et délégué par l'État à l'OPPIC (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture) au coût total de 23,1 millions d'euros. À la première période de travaux dévouée à la restauration du patrimoine emblématique de l'institution – notamment les thermes romains (Ier- IIe siècles) et la chapelle de l'hôtel de Cluny (fin du XVe siècle) – achevée en 2017, a succédé l'édification d'un nouveau bâtiment d'accueil de 250 m² donnant sur le boulevard Saint-Michel, signé par l'architecte Bernard Desmoulin. Respectant les normes d'accessibilité pour tous, c'est par cet espace que débute désormais la visite, et non plus par la cour d'honneur de l'hôtel des abbés, inauguré en 1485. Autrefois caractérisé par 27 ruptures de niveaux, qui le rendait impraticable aux personnes à mobilité réduite, le musée a fait le nécessaire en installant notamment trois ascenseurs facilitant l'accès aux différents niveaux.
Refonte muséographique
La collection, réunie au XIXᵉ siècle par le conseiller à la Cour des comptes et amateur d'art Alexandre du Sommerard (1779-1842) puis enrichie via le dépôt lapidaire de la Ville de Paris jusqu'aux plus récentes acquisitions, compte aujourd'hui 24 000 œuvres embrassant 2 000 ans d'histoire, dont près de 13 000 sont conservées au musée et un peu plus de 1 600 exposées. Autrefois articulé en…