Alors que nos yeux sont rivés sur l’Ukraine depuis le 24 février, le festival L’Œil Urbain (Corbeil-Essonnes) présente « Terre désirée » de Guillaume Herbaut, une rétrospective programmée bien avant que le conflit n’éclate, résumant plus de vingt ans de travail sur ce pays. Cette partie de l’Europe, le photographe de l’agence Vu l’a découverte par le prisme de Tchernobyl en 2001. Depuis, il s’y rend inlassablement tous les ans, et de manière accélérée à partir de 2014 quand éclate la révolution de la place Maïdan et la guerre dans le Donbass. Ce ne sont pas des images d’actualité qu’il en rapporte mais du « hors champ », des pas de côté qui caractérisent son travail documentaire, ce qui explique qu’il n’y soit pas retourné depuis le début de la guerre. « J’attends d’avoir le recul nécessaire ». Un travail salué cette année par un World Press Photo catégorie « projet » sur le long terme. Cette forme de fidélité avec ce pays auquel il se sent lié sied parfaitement au thème du festival placé pour cette dixième édition sous le signe de l’engagement. William Klein, Darcy Padilla, Anne Rearick, Édouard Élias et le collectif Item font partie de la douzaine d’expositions.
L’Œil Urbain « Dix ans d’engagement », du 1er avril au 22 mai, Corbeil-Essonnes, expositions à travers la ville.
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