William Blake, Johann Heinrich Füssli et Caspar David Friedrich seraient-ils des artistes néoclassiques ? Le néoclassicisme ne serait-il finalement pas si « classique » ? Telles sont quelques unes des réflexions au coeur de l'exposition « Beauté et révolution, le néoclassicisme de 1770 à 1820 » au Städel Museum à Francfort. La première salle confronte ainsi une représentation mutine et dynamique de la déesse grecque Hébé par Antonio Canova à celle beaucoup plus sage et hiératique de Bertel Thorvaldsen. « Notre objectif est de dépoussiérer le néoclassicisme. Ce mouvement n'est ni ennuyeux ni conventionnel. Il est en réalité plein de vie, et regroupe des artistes très différents. Aujourd'hui, nous en…