Ni Ferdinand Cheval ni Agnès Varda n’étaient architectes. Pourtant, la passion pour l’architecture leur était commune. Deuxième volet de la trilogie dédiée à Agnès Varda, l’exposition présente des tirages inédits et les maquettes des cabanes de cinéma construites avec des copies abandonnées de ses films. « À partir de rien, on peut tout faire », dit joyeusement un des personnages extrait d’Architextures réalisé par Julia Fabry à partir des nombreux films de Varda. La cinéaste qui découvre le Palais idéal en 1956 donne une place privilégiée aux facteurs-postiers qu’elle décrit comme « les complices du destin ». À partir d’une pierre trouvée par terre sur laquelle il avait chuté, le facteur Ferdinand Cheval construit son palais féerique, sorte de décors d’opéras baroques, pendant 33 ans. Autodidacte, il est allé au bout de son rêve pour diffuser un message de fraternité et partageait avec Agnès Varda le goût du travail artisanal. On découvre le lien évident qui liait les deux créateurs et leurs professions de foi pour les mondes imaginaires.
« Architextures et perspectives », jusqu'au 3 avril au Palais idéal du facteur Cheval, 26390 Hauterives.
facteurcheval.com