Près de deux semaines après la première offensive du Kremlin à l'encontre de l'Ukraine, le Conseil des ventes volontaires (CVV) a enjoint les maisons de ventes françaises à faire preuve « de la plus grande vigilance » et à prendre la mesure des sanctions économiques adoptées par l'Union européenne à l'encontre de la Russie et des conséquences de ces dernières sur leur activité. Ainsi, le gel des avoirs et l'interdiction de mise à disposition de ressources économiques « d'un certain nombre de personnes impliquées dans les hostilités » nécessite, comme le rappelle l'autorité de régulation indépendante, que « les maisons de ventes qui détiendraient des fonds ou des biens appartenant à l'une des personnes répertoriées sur cette liste soient tenues de les conserver par-devers elles ». Par ailleurs, « aucun mouvement de fonds » ne doit être opéré « depuis ou en direction des comptes détenus par les personnes concernées et aucune transaction ne doit être réalisée, directement ou indirectement, à leur profit, qu'il s'agisse de vente ou d'achat », ni « aucun bien remis à un acheteur sanctionné ou restitué à un vendeur sanctionné et ce, même en cas d'annulation de la vente ». Le 3 mars, le Comité Professionnel des Galeries d'Art (CPGA) rappelait pour sa part que « toutes les galeries d'art doivent vérifier si leurs clients (acheteurs, vendeurs ou apporteurs d'affaires) se situent sur ces listes ». Le cas échéant, les galeries se doivent de geler les avoirs « détenus pour leur compte ou leur étant destinés ».