Après avoir été l'une des dernières foires à se tenir, fin février 2020, avant la déferlante de l'épidémie, ARCO avait décalé son édition 2021 en plein mois de juillet. En retrouvant son calendrier habituel de fin février, et quasiment le même nombre d'exposants qu'avant la crise (185 galeries venues de 30 pays, contre 210 en 2020 et seulement 131 en 2021), elle espère retrouver le cours de la normalité. Un souhait d'autant plus cher qu'elle fête cette année son 40e anniversaire (et donc son 41e cru, vu qu'elle n'a jamais connu d'année blanche, à l'inverse de nombre de ses consœurs). Comment marquer d'une pierre blanche cet événement ? Pour les organisateurs, il s'agit autant de dérouler le fil historique de ces quatre décennies que de continuer à jouer un rôle de prospective. La première fonction est remplie par la section « ARCO 40 (+1) » qui expose 19 galeries qui ont marqué l'histoire de la foire, créée en 1982, en pleine ascension au pouvoir de Felipe González, l'année du Mundial et du fameux France-Allemagne de Séville. Dans une présentation en forme de petit labyrinthe, se côtoient Juana de Aizpuru, la fondatrice de la foire (qui présente Dora García), ses consœurs Helga de Alvear et Elvira González, autres grandes dames de la scène ibérique, mais aussi 1900-2000,…
ARCO, une quadragénaire optimiste
La foire madrilène fête son anniversaire avec ses atouts classiques : une forte ouverture sur le monde ibéro-américain et une implication des institutions. Tout heureuse de revenir à son format classique, elle attend un rebond des transactions.