Les trois précédentes années, le volume des ventes aux enchères publiques s’était plus ou moins stabilisé aux alentours de 3 milliards d’euros (3 milliards en 2018, 3,3 milliards en 2019 et 2,9 milliards en 2020 – soit des variations comprises entre -12 et +14 %). En 2021, cette somme a grimpé à 4 milliards d'euros (+40 %), confirmant ainsi la quatrième place de la France sur le marché mondial. La région d'Île de France enregistre à elle seule une augmentation de 50 % (produit de ventes : 2,6 milliards d’euros), tandis qu’en province la croissance s'élève à 25 % (1,5 milliards d’euros). Signe de ce dynamisme, une vingtaine d’opérateurs de vente volontaires ont créé leur société en 2021. « Ces chiffres montrent peut-être un renouveau du public des enchères, notamment grâce aux plateformes numériques, qu’il ne faut pas décevoir », affirme Henri Paul, président du Conseil des ventes volontaires. La montée en puissance des plateformes de ventes numériques, désormais utilisées par neuf maisons de vente sur dix, a très probablement contribué à cet essor. Actuellement interdite en France, l’éventuelle autorisation de la vente de NFT aux enchères (à laquelle le CVV est favorable, voir QDA du 24/01/21) pourrait renforcer cette tendance en attirant une nouvelle clientèle auparavant absente des enchères « traditionnelles ». Un colloque intitulé « Les NFTs, évolution ou révolution dans le monde de l'art ? », organisé par le CVV, abordera la question plus longuement le 1er mars à 10 h 30 à l'Institut de France.
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