Si Paris a renoncé à édifier dans l’ouest de la capitale le projet de Sou Fujimoto qui devait être recouvert d’une luxuriante forêt de 1000 arbres, Budapest vient d’inaugurer sa Maison de la Musique où plus de 30 000 feuilles se bousculent au plafond. Sous une canopée de nids d’abeille, percée de trous laissant les arbres préexistants sur le site s’élancer vers le ciel, cette structure ondulante, sorte de vague et de nappe de 9000 m2, s’offre translucide de tous côtés. OVNI de métal et de verre, le bâtiment est doté en son cœur d’un dôme voué à propulser les sons, en hommage aux travaux de Stockhausen. L’édifice accueille une exposition permanente dédiée à la musique et des expositions temporaires. Pour commencer, une rétrospective de la musique Pop hongroise des années 1957 à 1993, un must et – n’en doutons pas – une totale découverte, pour la plupart d’entre nous. Encensée, cette architecture inspirée des forêts s’inscrit dans un vaste projet de redéveloppement urbain de la capitale hongroise, le Liget Budapest Project. Tout à la fois toit et volume, protecteur et largement ouvert, cette aile débordante et protectrice n’a pas fini de faire du bruit.
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