C'est un vêtement au calendrier chargé. Présentée en octobre dans l'exposition « Une histoire de la mode » au Palais Galliera, cette robe jaune citron datée de 1730 a quitté précipitamment l'accrochage parisien pour rejoindre, en novembre, les cimaises du Musée d'arts de Nantes où se déroule (jusqu'au 6 mars) l'exposition « L'art de paraître au XVIIIe siècle ». Elle réintégrera la présentation du Palais Galliera d'avril à juin. Un enchaînement de présentations éclair pour une pièce, il est vrai, exceptionnelle. Sa préemption en 2016 pour une somme conséquente (140 000 euros) avait fait grand bruit. Il faut dire que ce rare exemple de robe dite « volante » – pour son dos plissé et sa forme large et flottante jugée à l'époque indécente pour paraître à la cour – est coupée dans une étoffe de soie tramée de fil d'argent aussi précieuse qu’excellemment conservée. Après ce tour de piste, cette robe fragile – qui avait déjà été montrée en 2016 et en 2018 – devrait sommeiller « 18 ans dans les réserves », selon les mots de Pascale Gorguet Ballesteros, conservatrice pour le XVIIIe siècle au Palais Galliera.
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