Un tel nombre est dérisoire par rapport aux quelque 10 millions de visiteurs annuels auxquels l'institution était habituée. Il est cependant légèrement plus élevé qu’en 2020 : 2,7 millions de personnes avaient alors visité le musée, notamment dans le cadre de l'exposition blockbuster de Léonard de Vinci (1,1 million de visiteurs d'octobre 2019 à février 2020). Les cinq premiers mois de l'année 2021 ont été perturbés par la pandémie, plus précisément par le deuxième confinement, mis en place en octobre 2020 et levé en mai dernier. L’effet de la réouverture n’a pas été immédiat : le pic de fréquentation a été atteint à l'automne, une fois les pass sanitaires instaurés, le taux de contamination maîtrisé et les frontières rouvertes. Le profil des visiteurs a en outre beaucoup changé : la plupart sont désormais français (61 %, contre 25 % en 2019) tandis que les Asiatiques sont quasi absents et les Américains très peu présents. Plutôt jeunes (28 % ont entre 18 et 25 ans), les visiteurs sont donc nombreux à bénéficier d'une entrée gratuite (55 %) : une bonne nouvelle pour la démocratisation culturelle qui s'avère cependant moins prometteuse pour la santé financière du musée, très dépendant de la billetterie et du tourisme. Selon l'AFP, le montant total des pertes du musée s'élève en effet à 80 millions d'euros depuis 2019. L'institution bénéficie toutefois d'une aide de l'État de 110 millions d'euros pour l'année 2021, dont 70 millions en compensation des pertes de recettes et 40 millions via le plan de relance. À cette somme s'ajoute un complément de 6 millions d'euros prévu pour 2022.
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