Depuis 2006, le prix du musée d'Orsay octroie 10 000 euros à un doctorant en histoire de l'art, fruit d'une politique de soutien aux travaux des jeunes chercheurs. De cette somme, 9000 euros sont dévoués à la publication de l'ouvrage et 1000 attribués au lauréat, dont la thèse porte principalement sur la deuxième moitié du XIXᵉ siècle. Pour sa 15ᵉ édition, il a récompensé Soline Morinière et Laboratoires artistiques. Genèse des collections de tirages en plâtre dans les universités françaises (1876-1914), thèse soutenue en 2018, sous la direction de Dominique Jarrassé à l’université Michel de Montaigne (Bordeaux 3). Le jury était composé d'Anne Dion, conservatrice générale au Louvre, Philippe Kaenel, professeur à l'Université de Lausanne, Emmanuel Pernoud, professeur à l'Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, Elise Dubreuil, conservatrice au musée d'Orsay, et Emmanuel Coquery, conservateur général au musée d’Orsay. La rédaction de la thèse de Soline Morinière a débuté en 2011, en parallèle de la création du réseau des Gypsothèques, lancé par Elisabeth Breton, conservatrice au musée du Louvre, qui fête cette année ses dix ans : « Ces gypsothèques ou "musées de moulages" ont été constitués parallèlement à l'intégration de l'archéologie et de l'histoire de l'art dans les programmes, dans un contexte d'institutionnalisation et d'essor de ces disciplines et de réforme de l'enseignement supérieur, explique Soline Morinière. Cette recherche avait pour objectif de restituer l'histoire commune de ces collections – prenant en compte celles qui ont disparu – permettant de valoriser et patrimonialiser celles qui subsistent encore. » Obtenir ce prix est selon elle « une étape importante pour la reconnaissance des tirages en plâtre en tant qu'objets patrimoniaux et historiques, bien souvent déconsidérés du fait de leur statut de copies ».
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