Agnès Varda avait ce qu’on appelle un œil. On connaît bien la cinéaste, mais on sait moins qu’elle a commencé par une formation de photographe à la fin des années 1940. Dès 1954, elle organise une exposition dans la cour de sa maison rue Daguerre, à Paris, et reçoit la visite de Calder, Hartung et Brassaï. L’Institut pour la Photographie de Lille présente jusqu'au 5 décembre une reconstitution de cette présentation, et bien d’autres choses encore. Au total, dix expositions réunies sous le titre « Perspectives », dernière programmation avant fermeture pour travaux, avec une réouverture prévue en 2024. Sont donc réunis Agnès Varda, Bettina Rheims et Jean-Louis Schoellkopf dont les fonds – tout ou partie – ont été confiés à l’institution lilloise. Le reste du programme est également représentatif de ses ambitions : Aurélien Froment et Ezio d’Agostino, deux lauréats de ses bourses, et Yoriyas, invité en résidence. Toutes les photographies et leurs déclinaisons y ont leur place, comme en témoignent une présentation de la collection de livres que Lucien Birgé a donnée à l’Institut, et « Autour d’un album de famille », d’après la collection de Nadine et Paul Catry.
L'image du jour