Lui, c’est Alberto García-Alix, photographe espagnol mondialement reconnu, incarnation et témoin de la Movida dans les années 1970-1980. Il a saisi le souffle de la liberté retrouvée après quarante ans de dictature franquiste. Au milieu des visages de ses amis, cet autoportrait – et quelques autres – est à découvrir au Festival du Regard à Cergy-Pontoise (jusqu'au 21 novembre). Logique, car cette 6e édition, menée de main de maître par Sylvie Hugues et Mathilde Terraube, est axée sur l’intime et l’autofiction. Du voyage de noces du Japonais Araki aux mises en scène burlesques de la Canadienne Kourtney Roy, on pénètre dans la sphère privée d’une vingtaine d’auteurs. Des histoires de vie d’ici ou d’ailleurs, ordinaires ou extraordinaires. Coups de cœur pour Marc Riboud photographiant sa fille Clémence, Deanna Dikeman captant durant 27 ans ses parents au moment des « au revoir », Franck Landron qui consigne sa vie depuis plus de 50 ans, et quelques cartes de vœux pleines de malice de Robert Doisneau.
Légende : Alberto García-Alix, Autoportrait, Mon côté féminin, 2002/courtesy galerie Kamel Mennour