La Fondation Cartier a été l'une des pionnières à Paris, où les institutions privées ont connu leur essor plus tardivement que dans d'autres pays européens. Installée depuis 1994 au cœur du 14e arrondissement, au sein d'un écrin de verre et d’acier imaginé par Jean Nouvel, elle y a organisé près de 200 expositions et a multiplié les événements à l'étranger (à Shanghaï en 2018, plus durablement à Milan avec la Triennale depuis l'an dernier). Le Britannique Damien Hirst y présente sa première exposition monographique en France (hors galerie), consacrée aux tableaux monumentaux de sa récente série, Cerisiers en fleurs. Une réflexion sur l'histoire de l'art dont il a habilement fait la synthèse, en mêlant touches épaisses et projections de peinture pour faire à la fois référence à l’impressionnisme, au pointillisme et à l’action painting. D'autres pointures de l'art contemporain sont à l'honneur à la Bourse du Commerce (1er arrondissement), ancienne halle au blé repensée par l'architecte Tadao Ando où la Collection Pinault est présentée depuis l’été dernier au public, après plusieurs retournements de situation et des années d'attente (et pilotée depuis peu par Emma Lavigne, en provenance du Palais de Tokyo). On y est accueilli par un grand tableau de Martial Raysse, puis par un ensemble de créateurs dessinant un large registre, de David Hammons à Marlene Dumas, de Bertrand…
Fondation et collections, un âge d'or
La scène parisienne s’est progressivement étoffée de nouvelles structures privées, dont l'offre ambitieuse rivalise avec celle des institutions.