Les difficultés de déplacement liées à la pandémie ont porté un rude coup aux grands-messes « hors sol », réunissant la crème des galeries dans des métropoles aux quatre coins de la planète. Si l’on y associe les appels pressants, face à la crise climatique et environnementale, de penser plus local, les conditions sont réunies pour l’émergence de foires régionales dynamiques. Encore faut-il être voisin d’un terreau de collectionneurs, trouver un créneau dans un calendrier déjà chargé, inscrire au programme une particularité appétissante… Autant de critères auxquels semble répondre la nouvelle venue dijonnaise. Elle bénéficie, dans un rayon de 300 kilomètres, de rendez-vous déjà consolidés, promesse d’un public connaisseur – à Bâle, évidemment, mais aussi à Strasbourg, à Luxembourg, à Karlsruhe… Elle a trouvé une fenêtre dans un mois dense, à mi-chemin d’Art Basel 2021 (exceptionnellement en septembre) et de la FIAC. Elle annonce un panachage intéressant d’exposants, entre galeries affirmées et enseignes plus proches et moins médiatisées. Enfin, cerise sur le gâteau, elle propose un parcours d’art contemporain dans les vignobles, qu’il fera bon visiter au lendemain des vendanges. Pour ce premier cru, une alléchante alliance entre l’œil et le palais.