Il a l'habitude depuis des années de se mesurer à la pierre brute, dans le registre monumental. ll s'est exprimé sur le basalte et la lave - notamment sur les versants du Vésuve, dans le programme Creator Vesevo, en compagnie de Berrocal et Velickovic, ou avec l'Apporteur de l'espoir, statue de 3 mètres installée en 2016 devant la gare d'Austerlitz à la mémoire des Brigades internationales. Dans l'espace policé que représente la place Vendôme - miroir de la France du Grand Siècle - il vient de poser des idoles rugueuses qui font immanquablement penser aux statues de l'île de Pâques. Pour ne pas enfoncer le sol et endommager les Bentley garées dans les parkings, il a fallu poser des plaques d'acier laminé capables de supporter les 2 ou 6 tonnes de ces têtes hiératiques en granit de Lanhelin, traversées de puissantes scarifications. C'est une période active pour le sculpteur, récemment présenté sur le stand de la galerie Claude Bernard à Art Paris : il prépare une exposition au musée des Beaux-Arts de Bordeaux pour 2022 et vient d'achever la présentation de son œuvre récente à la librairie Métamorphoses, où l'on voyait notamment de petites Mexicaines virevoltantes en albâtre, de 20 cm de haut. Une façon de jouer des différentes échelles...
A ire : Monfleur. Seul, Librairie Métamorphoses, 2021, 96 p.