C’est en 2017, sur le stand de la jeune galerie new-yorkaise Queer Thoughts invitée à la FIAC à Paris, qu’on découvrait en Europe le travail de Diamond Stingily, artiste, performeuse et poétesse africaine-américaine âgée alors de 27 ans. Pendues aux cimaises, ses sculptures de grandes tresses de cheveux synthétiques réunissaient en une image un marqueur essentiel de l’identité noire (sa mère tenait un salon de coiffure à Chicago), le souvenir terrifiant des lynchages du Sud américain raciste et l’évocation du personnage de Kaa, le menaçant serpent du Livre de la jungle. Trois ans plus tôt, la première exposition importante de Diamond Stingily, présentée à Egg (Chicago), mettait en scène son propre enterrement… D’une grande intensité formelle, l’œuvre de l’artiste se charge de la puissance de ses mots. À Bâle, Queer Thoughts (dont c’est la première participation IRL après le report de 2020) présente « Bitch, You Gone Die », série d’œuvres soutenue par ces vers de l’artiste : « You load sixteen tons, what do you get? Another day older and deeper in debt » (On charge 16 tonnes, qu’est-ce qu’on en tire ? Un jour de plus et plus de dettes).
1990 : Born in Chicago
2014 : Exhibition at Egg, Chicago
2017 : First solo exhibition at the Institute of Contemporary Art, Miami
2018 : Solo exhibition at Freedman Fitzpatrick, Paris
2019 : Solo exhibitions at Kunstverein München and CCA Wattis Institute for Contemporary Arts, San Francisco
Lives and works in Brooklyn