La robe de mariée est toujours l’apothéose attendue d’un défilé de haute couture. Pour sa collection automne-hiver 1980, Yves Saint Laurent rendait hommage aux poètes et aux écrivains qu’il admirait et clôturait le défilé avec la fastueuse robe « Shakespeare », selon ses mots « réminiscence du Moyen Âge, mais tout à fait moderne ». Portée à cette occasion par la mannequin Mounia dans une mise en scène solennelle et une ambiance élisabéthaine sur un air tragique de Malher, c’est l’œuvre d’art d’un créateur qui rassemble les étoffes les plus précieuses des soyeux lyonnais sublimées par l’or : « L’or, parce c’est la pureté et la coulée de la source qui moule le corps jusqu’à n’en faire qu’une ligne », disait-il. Cette robe est présentée à Paris au musée Yves Saint Laurent qui met à l’honneur, en collaboration avec le musée des Tissus, sept maisons lyonnaises associées à son inspiration.
« Les coulisses de la haute couture à Lyon », jusqu'au 5 décembre au musée Yves Saint Laurent, Paris.
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