Colonne « Morris » (1868), fontaine « Wallace » (1872), banc « berge de Seine » en béton (1993) ou la version « banc rustique historique » en fonte et bois (1850), Paris compte 807 000 éléments de mobilier urbain, dont 58 % concernent la protection, 23 % la signalisation lumineuse et 10 % sont liés aux mobilités. Des années 1850 à nos jours, certains de ces aménagements sont devenus des symboles de la Ville Lumière et d'autres des supports de sa dégradation. Poussée par les riverains excédés de voir « Paris saccagé », la mairie, sous le patronage du premier adjoint Emmanuel Grégoire, en charge de l’urbanisme, a lancé un Manifeste pour la nouvelle esthétique parisienne. À l'automne, 2 000 panneaux, éléments de mobilier inutilisés, dégradés ou inesthétiques seront retirés du paysage urbain. Un sondage réalisé à l'occasion a montré une nette préférence des riverains pour le mobilier classique, jugé « très esthétique » à 56 % contre le mobilier moderne, jugé à 82 % « pas du tout esthétique » (consultation en ligne comptant 2 000 répondants). Ainsi, 150 assises type « champignon » disparaîtront, les bancs en bois type « mikado » placés sur les berges de Seine seront rénovés et une partie supprimée, tandis qu'un plan de sauvegarde, de protection et de recensement « précis » sera engagé dès septembre pour préserver le mobilier historique remis aux normes.
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