Le Quotidien de l'Art

ARCOmadrid, une 40e édition en mode mineur

ARCOmadrid, une 40e édition en mode mineur
ARCOMadrid 2021.
ARCOMadrid.

L'événement, clos hier, a marqué les retrouvailles avec les foires « en présentiel » pour bon nombre d'exposants. Malgré son un format réduit (130 stands), une diminution des collectionneurs étrangers et un rythme de ventes plus relaxé, la manifestation a permis à plusieurs d'entre eux de renouer avec de vieilles connaissances et de faire de nouvelles rencontres.

Après quelques mois de suspense, la foire a finalement confirmé qu'elle aurait bien lieu du 7 au 11 juillet au palais des congrès IFEMA à Madrid. Si la dernière édition s'était déroulée dans un climat anxiogène – la crise sanitaire empirait alors à vue d'œil –, celle-ci se distinguait cette année par son ambiance plus détendue, en raison du nombre réduit d'exposants (130 contre les 209 de l'an dernier) et de visiteurs (20 000, soit bien moins que les quelque 93 000 en 2020 et 100 000 en 2019) . Afin de soutenir les galeries pendant cette période de restrictions, une remise de 30 % était proposée aux exposants du parcours général (le coût du stand s'élevait à 310 euros le mètre carré en temps normal) et de 15 % pour les jeunes galeries de la section Opening. « Il a fallu faire preuve de flexibilité et de solidarité, aussi bien du côté de l'organisation que du côté galeries », explique Maribel López, directrice de la foire, signalant que la réorganisation du plan – afin d'élargir les allées et d'éviter les rassemblements – a contraint certaines galeries à accepter des emplacements parfois moins avantageux. Autre adaptation : le nombre de jours d'ouverture au public, passé de trois à deux, afin d'offrir un contexte d'achat plus favorable pour les collectionneurs, dont la proportion d'étrangers est moins élevée que les années précédentes (250 contre les 300 habituellement au rendez-vous).

Un public moins international

L'un des phénomènes les plus redoutés était l’absence de collectionneurs étrangers – en particulier latino-américains, ceux-ci étant l'un des principaux moteurs du marché de l'art espagnol (voir QDA du 20 février 2020). Certaines fortunes latino-américaines, notamment celles ayant un pied-à-terre à Madrid, étaient toutefois au rendez-vous, telles que les sœurs cubano-vénézueliennes Ella et Patricia Cisneros. L'Argentin Guillermo Rozenblum (propriétaire de BSM Art Building, ancienne usine de réservoirs d'oxygène à Buenos Aires) était aussi présent. En Europe, Josée et Marc Gensollen et Sandra Hegedüs avaient fait le voyage depuis Paris, et Francesca Thyssen a été particulièrement active tout au long de la manifestation en concluant un « bon nombre d’achats auprès de plusieurs galeries ». Les institutions…

ARCOmadrid, une 40<sup>e</sup> édition en mode mineur
ARCOmadrid, une 40<sup>e</sup> édition en mode mineur

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Article issu de l'édition N°2209