De nombreuses études ont suivi l'évolution du marché pendant les différentes étapes de la pandémie. Celle d'ArtTactic, parue quelques mois après le premier confinement, était particulièrement alarmante, affirmant que le marché avait connu « l'équivalent d'un arrêt cardiaque » entre mars et mai 2020. Les ventes aux enchères chez Sotheby’s, Christie’s et Phillips s'étaient en effet effondrées de 87 % : 3,7 milliards de dollars de ventes aux enchères avaient été annulés dans le monde pendant cette période (voir l'Hebdo du QDA du 22 mai 2020). Après ce choc initial, les maisons de ventes ont rapidement adapté leurs stratégies au contexte. D'abord, en déclinant leurs vacations en ligne, puis en les diffusant en direct, afin de les rendre plus vivantes. C’était le cas de la vente du 29 juin chez Sotheby's, orchestrée sur 14 fuseaux horaires et ayant totalisé 363 millions de dollars – record battu quelques semaines plus tard par sa rivale Christie’s lors de sa vacation intercontinentale « One » (421 millions d'euros). Le numérique a-t-il permis aux maisons de ventes de rattraper le retard cumulé pendant le premier lockdown ? Publié par le Conseil des ventes volontaires (autorité de régulation du marché des ventes aux enchères) en partenariat avec Beaux Arts & Cie, le rapport annuel des ventes publiques annonce une baisse générale de 14,1 % (2,9 milliards d'euros) en France. « L’appréciation doit tenir compte du contexte de pandémie, des périodes de fermeture des salles de ventes…
Enchères publiques en 2020 : bilan d'une année inédite
L'année dernière a marqué un véritable tournant pour les maisons de vente : numérisation généralisée des plateformes de vente, recrutement d'un nouveau public, vacations en live... Dans un rapport publié la semaine dernière, le Conseil des ventes volontaires (CVV) dresse un bilan exhaustif – et contrasté – de l'activité des ventes publiques en France et à l’international.