Le Quotidien de l'Art

Le chiffre du jour

2400 personnes Obalk remplit l'Olympia avec l'histoire de l'art

« J'ai commencé en 2013 dans un petit théâtre rue de Clichy, une fois tous les deux mois, puis au théâtre de l'Atelier, avec Michel-Ange et Caravage, avec projections et musique en live », explique Hector Obalk. Autrefois connu pour ses films sur l'art (une longue série sur Arte), il a désormais pris le virage du one-man-show. Sur scène, il fait revivre les grands artistes du passé, fidèle à sa théorie des trois révolutions (maniérisme, caravagisme, impressionnisme), insistant sur un détail, montrant comment Parmesan déforme, comment Monet transmet la lumière, comment l'art moderne fait le chemin inverse avec un appauvrissement volontaire de la technique. Alors que l'enseignement artistique piétine en France, Obalk – qui n'est pas Bécaud et qui n'a pas que des amis (notamment pour ses jugements à rebrousse-poil, par exemple dans son ouvrage de jeunesse, Andy Warhol n'est pas un grand artiste) –, réussit l'exploit de remplir l'Olympia. Hier, en deux séances, à côté de son écran de 9 mètres, il a comptabilisé 2400 entrées pour « Toute l'histoire de la peinture en moins de deux heures », avec une jauge pourtant réduite à 65 %. Certains chanteurs de pop s'en contenteraient... Actuellement sans concurrent dans ce type de stand-up, il compte persévérer : « J'ai perfectionné mon anglais et ai donné une version à Nairobi en mars dernier. Cet été, je serai au festival off d'Avignon, à la Condition des soies, puis à la rentrée au théâtre de l'Atelier et à la Cigale en novembre. » Ou la naissance d'un métier inattendu : showman de l'histoire de l'art.

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Article issu de l'édition N°2189