Toutes les grandes œuvres sont simples, dit-on, mais doivent-elles être simplistes ? Le doute nous avait assailli devant cet arbre posé au centre d’un gigantesque panier de bois dans lequel un aréopage de citoyens pouvait se pâmer à sa vue. Planté sur la Münsterplatz de Bâle, en Suisse, il sera dépoté ce dimanche 6 juin. Avant d’opter pour ce minimalisme contemplatif, son auteur, l’artiste suisse Klaus Littmann, avait rempli le stade de football de Klagenfurt (Autriche) d’une forêt, inaccessible, juste admirable depuis les gradins. Son but ? Faire prendre conscience à tout un chacun de la fugitive beauté du monde. Fruit de ces deux interventions artistiques nées comme par voie naturelle, une grande exposition a pris racine au KBH.G (la fondation culturelle H. Geiger). Peintures, dessins, sculptures, photographies et affiches soumettent les troncs, les feuilles et les paysages à mille contorsions. C’est magnifique et branché.
« Arena for a Tree » de Klaus Littmann, jusqu'au 6 juin.
« Tree Connections », au KBH.G jusqu'au 11 juillet (avec le très beau catalogue Hatje Cantz).
kbhg.ch