Solenne Blanc, directrice générale de Beaux Arts & Cie, et Elena Zavelev, fondatrice de CADAF
Quels sont les temps forts de cette 2e édition de CADAF à Paris ?
S.B : Nous nous réjouissons tout d'abord qu'elle se déroule pendant ce printemps culturel, marqué par la réouverture des lieux et le retour à l'espace public après une longue période d'hibernation. Durant tout le mois de juin, à l'occasion du Digital Art Month, les visiteurs sont invités à renouer avec l'extérieur sous le signe de l'art numérique. Nous anticipons également la première participation de CADAF au salon VivaTech, spécialisé dans les nouvelles technologies, qui nous permettra de croiser différents publics et d'établir un dialogue avec le monde de l'entreprise.
E.Z : Nous sommes fiers de l'ampleur qu'a acquis le Digital Art Month, que nous lançons pour la première fois à Paris après des éditions à New York et à Miami. Cinq zones de la capitale sont mobilisées, de La Villette aux Champs-Élysées – d'où l'idée de créer des parcours en vélo, afin de permettre aux visiteurs de traverser la ville plus facilement. De nombreux artistes émergents, montrés auprès d'institutions de renommée (La Monnaie de Paris, le musée national des Arts asiatiques - Guimet, le Centre Pompidou ou encore les musées Carnavalet et Cognacq-Jay), vont ainsi bénéficier d'une belle visibilité. En outre, nous avons créé notre propre plateforme de vente en ligne pour la foire, qui sera entièrement dématérialisée, comme l'an dernier. L'accent a été mis sur l'interactivité afin d'encourager les échanges et le networking entre visiteurs et exposants.
S.B : Il y a une vraie ergonomie dans la manière dont le site a été conçu, qui lui permet de se rapprocher de l'expérience d'une foire traditionnelle. Le numérique est dans les gènes de l'équipe comme des artistes !
Comment est née la collaboration entre CADAF et Beaux Arts & Cie ?
S.B : Nous avions repéré CADAF depuis un certain temps et savions qu'ils étaient précurseurs dans le secteur. L'ADN de la manifestation correspondait tout à fait à notre esprit d'innovation et à notre volonté d'explorer de nouvelles formes d'art.
E.Z : Afin de s'implanter dans un nouveau territoire, il était impératif de trouver un partenaire ayant à la fois un bon savoir-faire et des connexions dans le secteur. Notre collaboration nous a permis de nouer des partenariats intéressants, comme avec Clear Channel, où sont déployées des œuvres sur des centaines d'écrans publicitaires à Paris et dans toute la France, et avec Vélib', dont les stations abritent des œuvres en réalité augmentée durant le Digital Art Month.
Pourquoi s'implanter à Paris ?
E.Z : Lorsque nous avons créé CADAF à New York et à Miami, notre volonté était de refléter l'art numérique dans toute sa diversité et de le montrer en « présentiel », dans un cadre qui lui rende pleinement justice. Nous avons été les premiers à faire ce pari et à occuper cette niche. Cette même volonté anime notre implantation en Europe, où nous tenions à être présents. La France accueille d'ailleurs un important réseau d'artistes numériques, et le marché de ce secteur est en pleine croissance.
S.B : Il était important pour nous que cette discipline trouve son public en Europe : nous sommes convaincus que l'art numérique va encore prendre de l'ampleur dans la création. Paris était un choix naturel, puisqu'il s'agit d'une des grandes places du marché de l'art contemporain. L'événement contribue non seulement à approfondir la connaissance de l'art numérique en France, mais offre également l'opportunité aux artistes nationaux de rayonner à l'international.