Organisée dans les locaux de la maison de ventes Cornette de Saint Cyr, avenue Hoche à Paris, du 27 au 30 mai, la foire Menart, consacrée aux artistes du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, rassemble 22 galeries sous la direction artistique de Joanna Chevallier. Dès jeudi après-midi, cette première foire physique depuis la réouverture des lieux culturels dans la capitale s'annonçait comme un vrai succès. La plupart des créneaux horaires étaient complets, notamment pour les groupes de collectionneurs et institutions (LVMH, Amis du Jeu de Paume ou du Centre Pompidou). Quelques heures après l'ouverture, la fondatrice de la foire Laure d'Hauteville relevait déjà l'enthousiasme des participants : « Les galeries étrangères sont surprises et ravies du fort intérêt des institutions françaises. » S'il était un peu tôt jeudi après-midi pour faire un premier bilan des transactions, on voyait déjà certains stands céder des pièces et renouveler l'accrochage. La galerie Continua par exemple suscitait une grande curiosité avec les œuvres du Saoudien Ahmed Mater, notamment sa pièce Magnétisme, une Kaaba aimantée. La forte présence des femmes (44 sur 76 artistes) déjoue également les clichés liés à la région, souligne Laure d'Hauteville, qui explique que la foire, qui ne peut accueillir que 65 personnes simultanément, avait dû refuser du monde : la réservation, rappelons-le, est obligatoire.