Dirigé par l’universitaire France Nerlich, appuyée depuis peu par Juliette Trey, conservatrice du patrimoine, le département est subdivisé en huit domaines : quatre domaines périodiques et quatre domaines thématiques. Cette organisation correspond à la volonté de décloisonnement des disciplines assumée par l’INHA depuis sa création. Évitant le vocabulaire universitaire français, cela permet aussi d’assurer une meilleure visibilité à l’international et de mieux se rattacher aux grandes orientations de l’histoire de l’art à l’échelle mondiale. Ces huit domaines, conduits par des conseillers et conseillères scientifiques, produisent chaque année des ressources scientifiques que l’INHA souhaite rendre accessibles au plus grand nombre comme, bien entendu, à la communauté des chercheurs. Employant près de soixante personnes, le département accueille également une quarantaine de chercheurs invités, le plus souvent étrangers. Son équipe fixe se compose d’un personnel scientifique « senior » issu du ministère de la Culture et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : la spécificité de l’INHA est de faire travailler main dans la main conservateurs et enseignants-chercheurs.
Un lieu de rencontre
Pour une période déterminée, chacun des huit domaines emploie donc des pensionnaires (jeunes docteurs ou conservateurs) et des chargés d’études et de recherche, qui sont doctorants en histoire de l’art. L’INHA délivre six contrats doctoraux chaque année. Les équipes s’attachent ensuite à leurs différentes missions, menées en partenariat avec de nombreuses institutions françaises et étrangères, muséales ou universitaires. L’INHA se veut un lieu de rencontre entre historiens de l’art issus d’horizons variés, qui peuvent ensuite coordonner des événements scientifiques, parfois accessibles au plus large public, comme le Festival de l’histoire de l’art ou la Nuit des idées. La galerie Colbert, où siège l’INHA, abrite également l’Institut national du patrimoine et une bonne partie des activités doctorales en histoire de l’art et archéologie des universités franciliennes. Par leur proximité géographique, la Bibliothèque nationale de France, le Centre allemand d’histoire de l’art, l’École nationale des chartes et le musée du Louvre constituent naturellement des partenaires privilégiés.
Une perspective transversale
Les huit domaines de recherche qui structurent le DER couvrent un vaste champ chronologique, allant de l’Antiquité à nos jours. Ils ont été repensés en 2017 afin de mieux répondre aux attentes de la communauté scientifique. Volontairement large, leur intitulé permet de dépasser la traditionnelle périodisation du système universitaire français (antique, médiéval, moderne et contemporain) dans l’espoir de favoriser toujours plus les échanges. Dans une même perspective transversale, le domaine de recherche actuellement le mieux étoffé est celui de l’histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l’art. Il rassemble des programmes tout particulièrement liés aux dernières orientations de la recherche en histoire de l’art, mais pas seulement : le « Répertoire des acteurs du marché de l’art en France sous l’Occupation » correspond à une thématique très liée à l’actualité et qui a évidemment une dimension historique et politique.