Le suspense a enfin pris fin. L'anomalie d'un intérim à la tête du plus grand musée du monde – alors que la date de fin de mandat était connue depuis toujours – aura tout de même duré un mois et demi, du 13 avril jusqu'à hier. La nomination de Laurence des Cars, que nous avions anticipée dans notre édition de lundi dernier, a été officialisée hier matin par une note de l'Élysée et une interview de l'intéressée sur France Inter. Jean-Luc Martinez laisse de ses 8 ans à la tête de l'institution un bilan mitigé sur lequel nous nous étions attardés (voir QDA du 22 mars dernier) : de grands projets pilotés à leur terme (Louvre Abu Dhabi et les réserves de Liévin), une fréquentation atteignant un record historique (10 millions d'entrées en 2018) mais une politique d'acquisitions contestée, des dérives en termes de merchandising et de privatisation, un affaiblissement continu des départements historiques face au management. Le communiqué de l'Élysée lui rend hommage, notamment pour avoir conquis « de nouveaux publics, grâce à une politique de médiation volontariste et à l’amélioration des conditions d’accueil au sein du musée » et pour avoir « renforcé le rayonnement international du Louvre ». Assurant la transition jusqu'au 1er septembre, il sera ensuite nommé « ambassadeur, en charge de la coopération internationale dans le domaine du patrimoine », une question qu'il…
Laurence des Cars, première femme à la tête du Louvre
Desservi par les polémiques récentes, Jean-Luc Martinez n'a pas été reconduit pour un dernier mandat à la tête du musée. C'est l'actuelle présidente du musée d'Orsay qui lui a été préférée, notamment pour sa capacité à établir un dialogue entre l’art ancien et le monde contemporain.