Tout le monde l'appelait Cathy et elle était un peu l'âme de Beaux Art Magazine – puis du groupe qui s'est progressivement élargi autour du mensuel –, puisqu'elle en faisait partie depuis 1989, ce qui en faisait la doyenne de la maison. Elle est décédée mardi dernier, à l'âge de 57 ans, à l'hôpital Georges-Pompidou, au cours d'une opération délicate du cœur. Assistante de Fabrice Bousteau, directeur des rédactions – ce qui en faisait une interlocutrice connue auprès de nombreux musées, galeries et artistes –, elle était en réalité bien plus que cela. Pour tous, elle était une collègue charmante, généreuse, toujours gaie (faisant bien honneur à son patronyme), toujours prête à résoudre un problème administratif urgent, attentive à la paie des pigistes ou jonglant avec l'organisation des déplacements professionnels (quand ceux-ci existaient encore). Cette vraie Parisienne, née dans le 14e arrondissement, très discrète sur ses problèmes de santé (elle portait une pile au cœur depuis sa plus tendre enfance) et sur ses passions privées (notamment la danse), polyglotte (elle avait travaillé en Espagne) et pleine d'humour, était considérée comme un monument indéboulonnable, mais sa santé en a décidé autrement. La cérémonie religieuse sera célébrée ce mercredi à 10 h 30 en l'église Saint-Bruno d'Issy-les-Moulineaux. Avec Cathy, c'est un pan de la mémoire de Beaux Arts qui disparaît, mais, avant tout, une femme d'une modestie, d'une empathie et d'une humanité rares.