Il y a au moins un rare aspect positif de la pandémie, comme l'a rappelé le président-directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, en introduction d'une téléconférence vendredi dernier : l'avancée des recherches sur les collections. La refonte du site louvre.fr en est une illustration, avec une meilleure lisibilité et une approche plus narrative. Mais la véritable révolution est la naissance d'un site frère (collections.louvre.fr), une base de données des œuvres conservées par le musée, soit à ce jour 480 000 notices. S'il manque environ 25 % du total, il s'agit essentiellement de séries fragmentaires issues de fouilles archéologiques (tessons de poteries, monnaies, etc.), qui seront complétées au cours du temps. Tout le reste est illustré (parfois avec de nombreuses photos – une vingtaine, pour prendre l'exemple du buste de Brongniart fils par Houdon), muni des indications classiques (technique, dimensions, support, etc.), mais aussi de l'historique des expositions et d'une bibliographie parfois très riche. Si le bilinguisme demande à être amélioré pour que le site puisse être efficacement consulté par les chercheurs du monde entier, le Louvre a clairement fait un pas en avant dans sa volonté de jouer l'accessibilité : les notices sont réutilisables, libres de droits, et même les images (normalement diffusées par l'agence photographique de la RMN) peuvent l'être s'il s'agit de publications scientifiques ou de colloques. Ce bond en avant numérique a été réalisé pour un coût plutôt contenu : 550 000 € pour louvre.fr, et 300 000 € pour collections.louvre.fr.
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