Le Quotidien de l'Art

Breaking News

Confinement : Le Comité professionnel des Galeries d'Art dépose un recours auprès du Conseil d'Etat

Le Comité professionnel des Galeries d'Art (CPGA) a annoncé avoir déposé un recours en référé-liberté auprès du Conseil d'État après la fermeture des galeries décidée le 19 mars, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Elles y demandent que « d'une part les galeries d'art figurent parmi les établissements autorisés à accueillir du public - au même titre que les sociétés de ventes volontaire - et d'autre part, que leur activité relève de celles permettant l'accueil du public au même titre que les librairies et les disquaires ». Dans un communiqué publié ce jour, le CPGA, qui compte 310 adhérants, rappelle par ailleurs que les galeries d'art étaient, depuis novembre 2020, les rares lieux qui permettaient au public de continuer d'avoir un semblant de vie artistique et culturelle en France et que cette récente interdiction d'ouverture « porte atteinte à plusieurs libertés fondamentales : tant la liberté d’expression et la libre communication des idées, la liberté de création et de diffusion artistiques, et la liberté d’accès aux œuvres culturelles et artistiques, que la liberté d’entreprendre et la liberté du commerce et de l’industrie ainsi que le droit au libre exercice d’une profession, le tout éclairé par le principe d’égalité ». LE CPGA affirme également que les galeries ont jusqu'à présent appliqué un protocole sanitaire « renforcé, l'impératif de sécurité sanitaire » étant et demeurant encore aujourd'hui « une considération primordiale » et que les artefacts présentés en leur sein ne sont généralement pas manipulés par les visiteurs, comme c'est le cas dans les librairies ou les disquaires. Enfin, l'ouverture maintenue des salles de vente est « une concurrence déloyale » et « une intolérable distorsion de concurrence », proteste le comité qui avertit aussi que l'impact de la fermeture des galeries « peut s'avérer fatal pour de nombreux artistes dont la vente d'oeuvres constitue la première source de revenus, loin devant les droits d'auteur ou les aides d'urgence ». 
 

Article issu de l'édition N°2135