Fab’Lab, musée numérique, micro-festival... Hors contexte, de tels termes peuvent sembler obscurs. L'enjeu d'une micro-folie est pourtant simple : rendre accessible, via le numérique, l'offre culturelle au plus grand nombre, afin de faire franchir la porte des musées aux non-initiés. « Les œuvres de ces musées numériques ne sont pas une fin en soi, mais un outil pour encourager le public à franchir la porte des lieux culturels. Une fois qu’ils ont vu une œuvre à l’écran, les enfants sont d’ailleurs nombreux à demander à la voir "en vrai" », explique Didier Fusillier, président de l'Établissement public du Parc et de la Grande Halle de La Villette et porteur du projet, également placé sous l’égide du ministère de la Culture. Les micro-folies doivent leur nom aux pavillons métalliques rouges de l'architecte Bernard Tschumi, installés à La Villette dans les années 1980. Destinées à décentraliser et démocratiser l'offre culturelle, elles rassemblent, en haute résolution, plus de 1500 œuvres d'institutions nationales, du Centre Pompidou au musée du quai Branly – Jacques Chirac en passant par le château de Versailles. L'absence de « vraies » œuvres – qui leur a parfois été reprochée – constitue pourtant leur force : les structures peuvent ainsi s’ancrer dans une diversité de lieux, dans une médiathèque ou une chapelle (par exemple, à La Souterraine, dans la Creuse), à condition de disposer d'un espace de 100 m² minimum, d'être équipé de prises de courant et d’un accès internet. Le coût de l'équipement…
Décentralisation de l'art : 400 nouvelles micro-folies en 2021 ?
Quatre ans se sont écoulés depuis l'inauguration de la première micro-folie, en janvier 2017, à Sevran. Depuis, 120 centres culturels de proximité ont champignonné dans l'ensemble du territoire et à l'étranger, de Montréal à Abidjan. Pendant la fermeture des lieux culturels, certaines organisent encore des activités à destination des publics scolaires et périscolaires.