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Fukushima, le drame invisible 

Fukushima, le drame invisible 

Une famille de pêcheurs dont la maison a été remplacée par une décharge nucléaire, une jeune infirmière traumatisée devenue chamane, c'est le récit de l'après-catastrophe nucléaire de Fukushima, du 11 mars 2011, que livre la réalisatrice française Keïko Courdy dans son documentaire L'Île Invisible. Pendant 10 ans, elle a filmé, « à la recherche de l'esprit de la zone », le quotidien des réfugiés nucléaires et des travailleurs employés par la centrale pour désinfecter la zone, dont le lien de confiance « a pris des années à s'établir ». Accompagné des musiques de Ryuichi Sakamoto et Seigen Ono, son deuxième long-métrage met en lumière « les traumatismes invisibles des habitants de la zone après le drame, face à une radioactivité elle aussi invisible ». Un drame que le pouvoir japonais voudrait enterrer vivant : « Le gouvernement pousse les gens à rentrer dans les zones malgré de réelles interrogations concernant leur sécurité », regrette Keïko Courdy. Cette épopée biographique d'un monde parallèle sera à l'affiche de la 6e édition du festival Ovni, dédié à l'art vidéo. Une projection en avant-première est prévue, dès la réouverture des lieux culturels, à la Maison de la culture du Japon à Paris.

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