La plateforme, créée à Amsterdam en 2008, et qui a récemment effectué une levée de fonds spectaculaire de 150 millions d'euros (voir QDA du 8 décembre dernier), s'est imposée comme une référence du marché des enchères en ligne en France en 2020. Quelque 200 000 Français l'ont utilisé pour acheter ou vendre un objet, soit une augmentation de 45 % par rapport à 2019, dépensant 85 millions d'euros, soit une augmentation de 50 %. Enfin, 11 000 des œuvres vendues sont celles d'artistes français. Si Catawiki est présent dans plus de soixante pays, le marché français – auquel se consacrent pour le moment soixante employés à plein temps – est celui qui a bénéficié de la plus forte croissance en 2020. Les vendeurs français proposent en priorité des objets d'art contemporain, puis des vins, des bijoux, des timbres, et enfin des bandes dessinées. Un album de l'édition originale de 1962 d'Astérix et la serpe d'or, tirée à 15 000 exemplaires, y a récemment été vendu pour 5000 euros. En tant qu'acheteurs, les Français recherchent des voitures de collection, des montres, des bijoux… avant l'art moderne et contemporain. Un vendeur espagnol a, par exemple, vendu à un Français une Ferrari de 1966 de 330 GT 2+2 pour 300 000 euros. Afin de poursuivre le développement de la société, Cyrille Coiffet, directeur général France, indique « investir dans la technologie ». « La catégorie "Artistes émergents", qui connaît un grand succès depuis son lancement à l’été 2020, fait également partie de nos axes d’investissements. »
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