Quatre monuments classés comme patrimoine culturel, mais situés à proximité du chantier de la nouvelle cathédrale de Nicosie, ont été détruits par l'Église orthodoxe de Chypre. L'acte a provoqué la colère des habitants, notamment contre l'archevêque Chrysostomos II, malgré son poids politique considérable, et la « préoccupation » du ministère de l'Intérieur, « profondément troublé par [cette] destruction arbitraire et illégale ». Les monuments étaient des maisons construites en 1927, selon les archives, et se trouvaient sur un terrain appartenant à l'Église, proche du palais de l'archevêché. La vieille ville de Nicosie, entourée de remparts vénitiens, est reconnue pour ses trésors architecturaux, parfois vieux de plusieurs siècles. Selon la Chambre technique de Chypre, un organisme de surveillance de la construction, l'Église est allée à l'encontre de ses devoirs en détruisant des maisons, puisque les conditions de son permis de construire l'engageaient à préserver – et même rénover – les bâtiments autour de la future cathédrale. Le maire de la capitale, Constantinos Yiorkadjis, assure que la municipalité n'a jamais autorisé ces actes. Un conseiller municipal ayant rencontré l'archevêque assure sur les réseaux sociaux que l'Église à l'intention de restaurer ces maisons. Environ 7 000 monuments sont classés sur l'île, selon le ministère de l'Intérieur.