La 14e édition des Journées internationales du film sur l'art (JIFA), organisées par le musée du Louvre, se tiennent évidemment dans un format tout particulier. Rien en réel, tout à distance et gratuit : ainsi peut-on résumer l'événement qui présente 14 films du 22 au 31 janvier. Cela a été rendu possible par les négociations avec producteurs et distributeurs, qui avaient intérêt à montrer des films dont certains ont eu une existence tronquée, et par la plateforme technique développée en interne par le Louvre (qui met en ligne conférences et concerts depuis quelques mois). Une section suit l'air du temps, « L'art de survivre » (avec deux films sur Géricault et Hokusaï), et un focus est porté sur Alain Jaubert, connu pour la série « Palettes », avec son dernier film en avant-première (Le subtil oiseleur, Foucault de Vélasquez à Picasso). À côté de réalisations de 2019 et 2020 (dont une incursion de Frédéric Pajak dans l'image animée, consacrée à l'artiste François Aubrun), et le film d'animation Josep, où Aurel fait revivre un républicain espagnol, une autre avant-première concernera Le Manège de Yankel, que Christian Tran a consacré au peintre décédé il y a quelques mois à l'âge de 100 ans. « Nous n'avons pas fait une édition réduite, explique Pascale Raynaud, responsable de la programmation cinéma du Louvre. Nous avons travaillé jusqu'au dernier moment sur l'hypothèse d'une édition en présentiel et avons le même nombre de films que d'habitude. L'an dernier, nous avions 2500 spectateurs. Paradoxalement, nous allons sans doute en toucher davantage cette année puisque les trois quarts des films seront en accès libre pendant 10 jours après la première projection. »
Sophie Dulac distribution.
Christian Tran.
