Kriki
Galerie Suzanne Tarasieve
Grand bazar 2.0.
Ancien punk à grande barbe, passé par une pratique intensive du street art et du skate board, Kriki, né en 1965, est devenu un archiviste des dérives du monde. Dans ses tableaux fourmillant de détails, comme dans ce Syrian de 2017 (à 24 000 euros) voisinent des fils électriques, un général assyrien qui ressemble à un hipster, une table de grand hôtel, un tapis persan, une carte du monde, un visage à facettes, des bombes à fragmentation ou à peinture, des fétiches antiques… et pas une seule ligne droite, ce qui convient bien à l’esprit d’escalier qui l’anime ! Kriki crée sur son écran d’ordinateur des puzzles numériques en aspirant – et en les digérant – les ressources du net avant de les retranscrire en grandes compositions sur toile (36 000 euros pour Le Tour, 65 000 pour le diptyque I Have a Dream) ou en dessin sur papier (à 6500 euros). C’est la violence, les trafics, les guerres qu’il dénonce…