En juillet 1963, un tremblement de terre ravage Skopje, la capitale de la Macédoine, alors partie intégrante de la Yougoslavie. Le Monde parle d'un « véritable cataclysme ». Plus de 1000 morts, 100 000 sans-abri – soit la moitié de la population – et la plupart des bâtiments détruits ou endommagés. Très vite, sous l'égide de l'UNESCO, avec l'aide d'architectes internationaux, notamment grecs, un effort colossal de reconstruction se met en place, à l'enseigne du béton armé. La poste centrale, signée Janko Konstantinov (1926-2020), collaborateur d'Alvar Aalto actif aux États-Unis, à Los Angeles, en devient l'un des symboles. Las, un demi-siècle plus tard, les lendemains radieux sont bien flétris. L'association Europa Nostra a inclus ce symbole du brutalisme dans sa liste des 12 monuments les plus menacés d'Europe (à réduire plus tard à 7 finalistes). Pas de séisme ni de bombardement, mais un incendie en 2013, combiné à l'incurie et au désintérêt pour un marqueur trop visible du passé communiste, a réussi à faner l'indestructible fleur de lotus...
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