Milliardaire et philanthrope discret, Karim Al-Hussaini alias l’Aga Khan IV, s’est éteint le 4 février à Lisbonne, à l’âge de 88 ans. Quarante-neuvième chef spirituel des ismaéliens nizârites, communauté musulmane chiite de 12 à 15 millions de fidèles vivant en Afrique de l’Est, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, le magnat suisso-britannique avait repris l’empire familial à 21 ans, alors qu’il était étudiant à Harvard. Héritier d’un vaste réseau d’affaires, allant de la banque à l’immobilier, en passant par l’hôtellerie, la presse et l’élevage de pur-sang, le natif de Genève a consacré une grande partie de sa vie à l’aide aux plus démunis, par l’intermédiaire de l’AKDN, une méga-fondation employant 96 000 personnes, qui finance des programmes de développement d’infrastructures en Asie et en Afrique, principalement des logements, hôpitaux et écoles. Financeur régulier de la restauration de bâtiments…
Aga Khan IV, une multinationale de la culture
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Le 49e chef des ismaéliens est mort le 4 février. Mécénat, architecture, fondation, musée : son implication dans le monde de l'art était multiforme.