Son nom n'est pas encore très connu mais l'une de ses toiles a connu une diffusion mondiale : son portrait officiel de Michelle Obama (aujourd'hui à la National Portrait Gallery), en 2018, qui faisait penser à celui de Barack par Kehinde Wiley. La carrière d'Amy Sherald, née en 1973 à Columbus, dans cette Géorgie qui fait la une de l'actualité depuis l'élection du 3 novembre, a connu un véritable tournant ce lundi. Lors de la vente d'art contemporain de Phillips à New York, The Bathers a pulvérisé son estimation de 150 000 dollars pour atteindre 4,2 millions (frais compris). La bataille d'enchères pour ce qui était le lot numéro 1, provenant de la collection de Pamela et William Royall Jr, a duré 15 minutes et a donné le ton à toute la vente (134,6 millions de dollars, plus haut total historique pour la maison à New York, un paysage de David Hockney, Nichols Canyon, en représentant à lui seul le tiers, à 41 millions). La performance d'Amy Sherald confirme, dans le sillage de Kerry James Marshall, l'extraordinaire vogue des artistes afro-américains, notamment dans le domaine du portrait, d'Amoako Boafo à Titus Kaphar (qui a également obtenu un beau résultat dans la vente) en passant par Toyin Ojih Odutola (prix Jean-François Prat 2020). Sa galeriste de Chicago, Monique Meloche, est à créditer aussi dans cette ascension : travaillant avec elle depuis 2014, elle a monté son premier solo show en 2016, a aidé à financer le portrait de Michelle Obama et à organiser sa première exposition dans un musée, à St. Louis en 2018.
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