L'artiste américaine Julie Mehretu (née en 1970) est une artiste rare. Elle présente le travail qu'elle expose à la galerie Marian Goodman, à Paris, à partir du samedi 26 janvier.
R. A. Vous nous aviez habitués ces dernières années à des formats plus grands, comme ceux de la Pointe de la Douane à Venise ou de la Documenta à Cassel. Les plus petits formats que vous montrez à la Galerie Marian Goodman sont-ils plus de l'ordre de la respiration mentale, comme le suggère le titre de votre exposition, « Mind breath » ?
J. M. Je travaillais sur ces oeuvres en même temps que les grands formats de Cassel et de Venise. Le titre de l'exposition vient d'un ensemble de poèmes d'Allen Ginsberg qui s'appelle « Mind breath », d'inspiration sans doute bouddhiste, qui proposait une autre forme d'ouverture dans l'écriture. J'aime l'idée d'un effort pour créer un nouveau langage. Dans certains…