Le samedi 15 février, le palais Maffei, bijou du XVIIe siècle qui clôt le magnifique salon urbain de Vérone (Piazza delle Erbe), recevait 954 visiteurs – puis 1300 le dimanche. Du jamais vu pour ce bâtiment posé à l’emplacement précis du centre romain (au croisement des anciens cardo et decumanus), utilisé encore récemment comme siège local de la compagnie d’assurances Generali. Qu'étaient-ils venus y voir ? Un intérieur entièrement restauré, avec son célèbre escalier hélicoïdal, ses fresques et ses stucs rafraîchis, mais aussi 350 œuvres d’art disposées dans 18 salles au piano nobile. Le provincialisme ne réside que dans la présence de quelques peintres locaux, mais de qualité, comme Altichiero, Brentana ou Cignaroli. Pour le reste, c’est une série d’œuvres de premier ordre, notamment du XXe siècle : deux Carrà futuristes, un magnifique Severini (un portrait de sa jeune épouse parisienne, la fille du poète Paul Fort), un Balla de la série des Compénétrations (le numéro 1, alors que Bergé et Saint Laurent avaient une version plus tardive), un Magritte de 1965, quatre Burri – dont un réclamé par le Guggenheim pour la grande exposition du centenaire en 2015 –, et plusieurs Morandi. Dès le lundi 16, le palais fermait pour plus de 6 mois, pandémie oblige.
Des fonds or à Fontana
Qui se cache derrière ce florilège couvrant…