Le mystère est, comme il se doit en telle matière, bien entretenu : Stéphanie S. restera anonyme... Cette collectionneuse traque depuis des années les vestiges de l'espionnage est-européen, dont les incarnations les plus célèbres ont été le KGB et la Stasi. Roubles ou boutons de manchette avec compartiments secrets pour cacher des microfilms, machine Fialka à 10 cylindres pour chiffrement et déchiffrement, émetteur-récepteur clandestin avec sa valise, rarissime photo de « l'homme sans visage », Markus Wolf, le très craint patron de la Stasi... ou encore cet engin étonnant, le prototype du photo-sniper FS-3, qui autorisait l'illusion d'une bonne petite mise à mort en photographiant des dissidents en fuite – une pièce fétiche des garde-frontières du KGB. Un tiers des 1500 pièces de la collection est présentée au Marché Dauphine, à l'invitation de la gérante, Béatrice Mellet. De quoi alimenter une nostalgie perverse des Sixties.
« Les invisibles de la guerre froide », du 26 septembre au 22 novembre au Marché Dauphine, Puces de Saint-Ouen, qui organisent « Les Puces en balade » le week-end des 26 et 27 septembre.
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