Le Quotidien de l'Art

Marché

Nú Barreto

Ces silhouettes rouges que peint Nú Barreto sont les Homo Imparfaits. Contorsionnés, amputés, empêchés, ces personnages crient les douleurs que le monde subit depuis la nuit des temps, entre guerres fratricides, coups d'État, famines... Avec bienveillance cependant – puisque nul n'est parfait, l’artiste critique les politiques des États non démocratiques, à travers une sémantique personnelle, des éléments d’un vocabulaire plastique qui est devenu sa signature, souvent sous l’égide du corbeau, annonciateur de mauvaises nouvelles. Si le siège symbolise le confort, la représentation d’une chaise bancale est le signe d’un déséquilibre. La banane se rapporte au machisme. L’échelle est associée à l’ascension sociale, mais quand elle est brisée, le système ne fonctionne pas. Idem pour le vélo : pour avancer dans la vie, il faut pédaler. Oui mais, quand il manque une roue… Objets pointus dangereux, les clous sont autant d’écueils rencontrés au quotidien. 

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Article issu de l'édition Hors-série du 19 septembre 2020