« Ils n’ont obtenu la citoyenneté qu’en 1967. Avant, ils étaient considérés comme des éléments du décor, comme la faune et la flore… » Bérengère Primat parle des habitants premiers de l’Australie, dont l’existence ne valait pas grand-chose aux yeux des premiers colons britanniques. Darwin leur consacre des passages éclairants dans son Voyage d’un naturaliste autour du monde, plaignant leur sort (notamment dans la grande déportation de Tasmanie), mais sans leur porter grande estime. Leur situation ne s’est guère améliorée pendant plus d’un siècle et leur art, par nature éphémère, n’a été pris en considération que très tardivement. Il a fallu attendre 1971 pour qu’il assume une dimension pérenne avec les premières peintures sur toile de l’école de Papunya... Il a, depuis, connu une envolée spéculative : certaines œuvres d’Emily Kame (ici bien représentée avec des ocres naturelles) dépassent désormais largement le million de dollars. L’intérêt de Bérengère…
Les sœurs Primat font dialoguer art aborigène et contemporain
Bérengère Primat accueille dans sa Fondation Opale, dédiée à l’art aborigène, les œuvres contemporaines de sa sœur Garance. Un dialogue sur les forces de la nature, interprétées par des artistes très différents, et la mutualisation éphémère de deux riches collections.