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Enki Bilal : le dessein du monde

Enki Bilal : le dessein du monde

Agrandie à l’échelle du mur d’entrée, une planche saisissante de l’album Le Sommeil du monstre ouvre l’exposition Enki Bilal. Dans cette hybridation d’un monde d’avant et d’un monde d’après, les fantômes de la désagrégation communistes et nos peurs les plus contemporaines se télescopent. Avec la complicité de Michel-Édouard Leclerc, le maître des lieux, et du commissaire d’exposition Serge Lemoine, Enki Bilal y réaffirme avec force ses influences et son goût intact pour la pluridisciplinarité. Réunissant plus de deux cents de ses toiles de manière inédite, le parcours révèle ses grands thèmes de prédilection et les œuvres en osmose avec son univers si particulier, en donnant le sentiment de pénétrer par effraction dans l’esprit du créateur. On y croise Bacon et Goya, mais aussi Fritz Lang et Ridley Scott. Et l’ombre de Picasso, dans un corps-à-corps troublant avec Guernica.

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