Le Quotidien de l'Art

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Une vraie galerie d’art !

Une vraie galerie d’art !
Vue de l'exposition "Portraits Forever", printemps-été 2020.
TAJAN.

Dès 2004, la maison Tajan lance le programme « L’Artiste et ceux qui le soutiennent », qui présente à la fois des événements thématiques et des expositions monographiques. L’objectif ? Participer à la promotion de jeunes artistes émergents, français ou internationaux, et à la mise en lumière de courants artistiques oubliés ou méconnus. Niché sous une verrière de style Art déco, l’espace d’exposition, sobrement baptisé The Gallery, abrite chaque année 2 ou 3 expositions. Ce projet est né sous l’impulsion de Rodica Seward, à la tête de Tajan depuis 2003 : « Notre ambition est de partager avec le public le plus large l’art, la culture et notre passion pour l’innovation et la créativité. Dans un monde aux multiples défis, la beauté et l’art sont la source de mon énergie et de mon enthousiasme inébranlable ». En 2016, dans « Over the Golden Gate, 1960-1990 », The Gallery a mis en avant l'École de San Francisco, mouvement artistique du milieu du XXe siècle rattaché à plusieurs artistes vivant dans la baie californienne, ayant abandonné l’expressionnisme abstrait et manifesté un regain d’intérêt pour la figuration dans la peinture. En 2017, le solo show « Ich bin ein Berliner » consacrait le précurseur néo-impressionniste allemand Karl Horst Hödicke (né en 1938), « père des Nouveaux Fauves ». En 2018, la maison a célébré la collaboration d’une figure du pop art belge, Evelyne Axell, avec le designer français Hubert Le Gall et a rendu hommage aux modernistes hongrois. Elle a aussi accueilli « Bucharest, New York, Paris - A Personal Voyage » en 2018 au moment de la remise de sa Légion d’honneur, un récit intimiste construit autour de l'histoire personnelle de Rodica Seward, Française d’adoption, mais née en Roumanie et citoyenne américaine. Plus récemment, après une monographie dédiée à l’artiste américaine Dona Nelson (née en 1947), The Gallery a organisé une grande exposition sur la thématique du portrait. Présentée depuis le 25 février dernier, « Portraits Forever » met en lumière le genre depuis les maîtres anciens, en passant par le modernisme de Francis Picabia, jusqu’aux artistes contemporains. Interrompue par la crise sanitaire, prolongée tout l’été 2020, l’exposition a une deuxième vie en ligne : une visite virtuelle immortalise l’évolution des techniques et des modes de représentation de ce qu’il y a de plus singulier chez l’Homme – son visage…

Ghenie, l’ascension d’une star

Ces dernières années ont mis à l’honneur la scène artistique roumaine avec, entre autres, Robert Fekete et Sergiu Toma (tous deux nés en 1987), et Adrian Ghenie (né en 1977). Digne héritier de Francis Bacon, ce dernier s’est rapidement imposé sur la scène artistique internationale comme personnalité emblématique de la Nouvelle Figuration roumaine. Remarqué au pavillon roumain lors de la 56e Biennale de Venise en 2015, puis en 2019 lorsqu’un solo show lui a été consacré au Palazzo Cini, il a été mis à l’honneur dans une série de ventes et exposé à plusieurs reprises chez Tajan, notamment en 2018 dans « Bucharest, New York, Paris – A Personal Voyage » puis cette année dans « Portraits Forever ».

Exposition vente prestige hiver 2018-2019.
Exposition vente prestige hiver 2018-2019.



TAJAN.

Vue de l'exposition "Portraits Forever", printemps-été 2020.
Vue de l'exposition "Portraits Forever", printemps-été 2020.
TAJAN.
Vue de l'exposition "Portraits Forever", printemps-été 2020.
Vue de l'exposition "Portraits Forever", printemps-été 2020.
TAJAN.
Adrian Ghenie (né en 1977),"Pie fight interior 11", 2013, huile sur toile, 50 x 45 cm (173/4 x 195/8 inch.).
Signé et daté au dos.
Adrian Ghenie (né en 1977),"Pie fight interior 11", 2013, huile sur toile, 50 x 45 cm (173/4 x 195/8 inch.).
Signé et daté au dos.
TAJAN.

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Article issu de l'édition Hors-série du 19 juin 2020